Le Code est une radiographie des errements de notre époque et de l’influence de ses mêmes errements sur nos psychés, nos rêves et nos espoirs. Il est un mouvement, un artefact littéraire, une poussée en avant, unWork in Progress.
Extrait :
(…) Ami(e), tu n’es pas sans ignorer que le véhicule de notre société est lancé à pleine allure, sans pilote, et que personne n’est en capacité réelle de l’arrêter. Et bien je vais te dire : c’est magnifique. C’est fantastique. Je dirais même plus : c’est parfait. Qu’il aille dans le mur. On ne pouvait, toi et moi, pas rêver mieux pour notre époque et cette vie à vivre. Crois-moi : de ce côté-là, il n’y a déjà plus rien que des cendres froides incapables de réchauffer nos cœurs. Alors cessons de combattre contre le monde ancien. Ne nous en soucions plus, laissons le périr dignement. Puisque nous vivons une profonde crise de civilisation, soyons des Hommes et des Femmes responsables, et faisons ce que nous avons à faire : regardons ailleurs, respirons ailleurs, imaginons ailleurs, dans une indifférence parfaite face à la pensée réactionnaire tentant une fois de plus, à travers nous, de se régénérer. Depuis des siècles (et quelle que soit la forme qu’elle ait pu prendre) cette pensée nous a suffisamment prouvé qu’elle dissimulait toujours l’inconscient reptilien et autodestructeur de l’Humain. C’est pourquoi je suis persuadé qu’il nous faut réinventer l’essence même de notre combat pour la liberté et que seule une profonde révolution spirituelle nous le permettra.(…)
REQUIEM POUR UN(E) TRENTENAIRE
Ce qui est franchement dommage et profondément navrant avec un essai tel que le Requiem pour un(e) trentenaire de Wilfried Salomé, c’est que les premiers concernés soit :
-ne le liront pas,
-feront semblant de ne pas l’avoir lu ou,
-vomiront toute la haine viscérale que cela leur inspire.
C’est regrettable à plus d’un titre. D’abord, car au-delà de la dureté des propos de Wilfried Salomé à l’égard de ses contemporains, ce texte est une déclaration d’amour formidable. Ensuite, car une fois passée la gifle du constat, reste la proposition magnifique d’ensemble construire demain, faute de ne l’avoir fait hier. Enfin, puisque rester vexé dans son coin ne fera que confirmer la justesse du propos, couillon (voilà tant de temps que je rêvais d’utiliser ce mot dans une description). Amis trentenaires, vous vous êtes indignés avec Stéphane Hessel, révoltez-vous avec Wilfried Salomé. Lisez ce pamphlet, relisez-le, offrez-le à vos amis, discutez, débattez. Je rembourse l’ouvrage à tous ceux qui me prouveront avec force arguments que tout ceci est faux. J’encourage les autres à se lever, le réveil a sonné.