Expérience de Vie Imminente ( A paraitre, Rentrée 2K16)

1929772_10154006263782422_909577270415438452_n

Expérience de Vie Imminente > Extrait.

Initialement, voyez, après avoir longuement hésité entre un thriller érotico-apocalyptique ou pondre une grosse merde narcissique illisible ni faite ni a faire dans le but de séduire les maisons d’éditions mainstream et me positionner, comme la plupart de mes « confrères », en concurrent direct des blogueuses pré-pubères, j’avais l’intention d’écrire un texte concernant (puisqu’on en parle) les expériences de mort imminente.

C’est à dire, plus précisément, d’unir dans la métaphore un individu lambda coincé entre deux mondes, engagé dans ce fameux tunnel au bout duquel semble poindre la lumière irradiante de l’amour absolu et dont personne ne peut se targuer de savoir où diantre il peut bien mener —ni même s’il mène « quelque part » où l’on puisse espérer se faire servir un cocktail correct— et l’état présent du système maffieux néo- fasciste capitaliste financiarisé mondial, plus communément nommé « néolibéralisme » ou encore « capitalisme tardif ».

En effet le néolibéralisme, bien au delà encore de sa doctrine, étant devenu une manière de concevoir le monde, une manière de vivre et d’être ( ou plutôt de non-vivre et de non-être), je défends l’idée que les individus psychiquement impactés par le formatage imposé par la structure de ce qu’il est désormais convenu d’appeler sans ambages un totalitarisme—a savoir, entres autres : aliénation narcissique, soumission à la norme, hégémonie culturelle, management agressif, évaluation, compétition, technologies de contrôle, libido déviée vers la consommation, destruction de l’imaginaire, admiration irréfléchie pour Benjamin Biolay, prise de position pour ou contre Michel Onfray et caetera — c’est à dire, les individus prisonniers dans le système néolibéral compris comme postulat pour penser et saisir le réel sont entrés à sa suite, depuis peu ou prou le début des années 2000, dans la première phase de décorporation d’une expérience de mort imminente.

 

Bon, allez.

Autant vous l’avouer directement à l’apéritif. Puisque nous avons le temps, utilisons le à bon escient. Le but de ce texte est de vous amener tranquillement —doucement mais surement— à la conclusion qu’il ne s’agit en réalité, et en rien, d’une métaphore.

Nous sommes, pour la plupart, suspendus dans les airs, flottant sans en avoir conscience autour de notre futur cadavre, sans plus aucune connexion avec lui. Ni lui avec nous. Nous ne sommes plus qu’un agrégat de chairs et de neurones réagissants à des signaux extérieurs, à des données informationnelles, par simple réaction réflexe. Mais sans plus le moindre libre arbitre. Dans une totale dissociation entre l’être et le faire.

Nous ne sommes plus des esprits vivants, des âmes agissantes. Seuls les hipsters mégalomaniaques et les ésotéristes scientistes persuadés être seuls détenteurs, pour les premiers, de l’humilité et, pour les seconds, de la lumière, tentent encore de nous faire croire que nous allons —si nous les suivons, bien sur— dans la bonne direction. Genre « nous sommes dans le même bateau (mais j’ai la boîte de biscuits) ». Non, si nous étions en bonne forme, cela se verrait dans la rue. Au zinc. Dans le métro, dans le TGV. Au fond de nos rétines.

(…)

Publicité

Une réflexion sur “Expérience de Vie Imminente ( A paraitre, Rentrée 2K16)

  1. Bonjour,

    Oui, oui et de nouveau oui ! Le « portail » de réflexion que vous nous proposez de franchir, non sur la pointe des pieds, mais d’un pas posé et ancré dans l’Être, m’invite à déguster votre apéritif, si vous me le permettez.
    Plongée (non noyée) dans la substance de cet appel à votre « Expérience de Vie Imminente », je partage votre « ressenti » de « faux de Vie » et emprunt de « Sensibilité » déployée vers l’Espérer.
    Nous ne sommes plus vraiment « Vivants », mais peu d’entre nous en ont conscience.
    Prisonniers volontaires, encagés figés dans un « paysage » terne, sombre, factice, sans reliefs ni horizons d’expression réelle de nos ÊTRES et de leurs strates qui ne « verdissent » plus par manque de lumière.
    Vous avez raison de nous rappeler que nous disposons de notre Libre arbitre et que lorsque nous décidons de ne pas le passer « sous taire » ; émerge alors un désir merveilleux de ne s’incliner que devant la Nature de la Vie et de toute la beauté qu’elle nous offre,
    Nous ne sommes pas de la matière première, ni pantins désarticulés dépouillés de leur Âme d’Être par des « avoir déshumanisés » qui détruisent impunément les Êtres Humains, au nom du profit, de la cupidité, de l’avoir en nous baignant dans l’illusoire et le désespoir…
    Nous avons toujours le choix et même lorsque nous boitons dans une Société de plus en plus laide, nous avançons ; entrer dans la réflexion est un très grand pas vers l’amélioration et le changement.
    Merci à vous pour ce souffle d’Air bienveillant et bénéfique pour le « SOIS ».

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s